Poeme : La solitudine

La Solitudine



Seul, Encore et Toujours,
Une nuit de couleur blanche
Je viens encore de passer,
Mes pensées me hantant,
La Reine me guettant.

Seul, Encore et Toujours,
La maladie me ronge,
Ne me laissant que peu de temps,
L'espoir se faisant vain,
De survivre plus que quelques années.

Seul, encore et Toujours,
Chaques secondes qui passent,
Chaques minutes défilant,
Me menant irrémédiablement
Vers des bras qui m'appellent,
Ceux de ma Reine.

Seul, Encore et Toujours,
Un Rêve que j'avais,
Disparaissant au loin.
Un Bonheur qui aurait pu,
Ne sera sans doute Jamais,
Mon corps me rappelant
Chaque seconde qui s'écoule.

Seul, Encore et Toujours,
De remerciements jamais je n'ai eu,
De reconnaissance inexistante,
Je n'ai que trop connu,
En ce monde ou j'ai cru,
Pendant l'espace d'un moment,
Que le sourire de la Vie
Pouvait m'être accordé.

Seul, Encore et Toujours,
A protéger et servir,
Mes années passées ont été dédiées.
Des Vies des autres
Je me suis soucié,
Abandonnant la mienne
Au triste sort de la maladie,
De l'errance et de la solitude.

Seul, Encore et Toujours,
Comptant à rebours les minutes,
Chaque seconde qui passe
Devenant un Calvaire.

Seul, Encore et Toujours,
De l'amour je n'aurai connu
Que de cours instants,
Qui m'auront apporté le Bonheur,
Pour m'abandonner face
A l'indifférence du retour.

Seul, Encore et Toujours,
Une fois de plus,
La Vie me prouve
Que mon existence
N'est liée qu'à la solitude éternelle,
Me menant a cette Reine
Que je refuse de rejoindre
Avant d'avoir goûter
Au plaisir et doux Bonheur,
De l'Amour partagé
Qui pourtant ne me semble pas exister.

Seul, Encore et Toujours,
De l'Amour je n'ai eu que Déception,
Colère, Rage et Désespoir.
Ce Sentiment si Noble,
Recelant pourtant de Bonheur,
Ne me montre que la Peur,
De me détruire encore plus.

Seul, Encore et Toujours,
Le Bonheur ne semble
Pas attaché à ma destiné,
Qui dans peu de temps cessera
Sans avoir pu goûter,
Ni meme effleurer,
Le Simple Rêve
Que je Désirais de toute mon Ame.

Seul, Encore et Toujours,
Je quitterais cette Terre
Pour rejoindre un monde,
Ou une Reine enfin me blottira dans ses Bras,
Ne m'accordant pas le Bonheur
Qu'en vain j'ai recherché,
Mais évinçant cette Solitude
A laquelle je suis lié pour l'Eternité.

Seul, Encore et Toujours,
Je m'en retourne dans ma Tannière,
Retrouver l'Ombre que je suis,
Espérant vainement dans l'attente,
Qu'une main se tende
Et m'accorde le Rêve
Qui m'est le plus cher,
Celui de l'Amour Réel.

Seul, Encore et Toujours,
Cette main je l'espère,
Elle existe et j'en reste persuadé,
Mais se tendra-t-elle
Vers une Ombre
Disparaissant dans les Ténèbres,
La rattrapant au Vol?

Seul, Encore et Toujours,
L'Espoir de la voir se tendre
Chaque jour s'amenuise,
Seconde après seconde,
Le Temps s'écoulant implacablement,
Me Laissant dans l'Ombre,
Seul, Encore et Toujours.